Depuis le 19 avril dernier, la navette autonome à la demande echosmile sillonne à nouveau les routes du parc d’affaires ArchParc, dans le cadre d’une deuxième phase d’expérimentation. L’occasion de revenir sur le bilan des premiers mois de test de la navette, développée en partenariat avec RATP Dev.

C’est le 18 septembre 2020 que RATP Dev et ArchParc ont inauguré la toute première navette autonome pour se déplacer à la demande dans le parc d’affaires ArchParc, situé à Archamps, au cœur du Grand Genève. La navette expérimentale echosmile est opérée par notre filiale Alpbus en partenariat avec la société suisse Bestmile, dans le cadre du projet EchoSmile, financé par l’Union européenne et piloté par ArchParc.

Pendant trois mois, la navette a desservi sept arrêts répartis dans les rues d’ArchParc en mode autonome, permettant aux usagers du parc de parcourir le « dernier kilomètre » et de se rendre en toute sécurité aux restaurants, food-trucks et autres espaces verts du parc pour déjeuner. Cette première expérimentation est une première mondiale car la navette echosmile a roulé en mode autonome et à la demande pendant plusieurs mois dans un environnement complexe : circulation foisonnante dans un parc d’activités qui est aussi un échangeur autoroutier, donnant accès au village d’Archamps, à la route départementale (D18) et à la voirie privée du parc.

Un premier bilan concluant

A la fin de la première phase de test, le 18 décembre dernier, les résultats étaient probants : zéro incident portant atteinte à la sécurité des passagers et une bonne performance énergétique avec seulement la moitié de la batterie consommée chaque jour. Avant de lancer la deuxième expérimentation d’avril à juillet 2021, des enquêtes ont été conduites pour récolter les avis des opérateurs et des utilisateurs.

Côté opérateurs, les cinq conducteurs de car AlpBus, tous préalablement formés aux actions de sécurité et de manœuvre de la navette, étaient satisfaits, comme le souligne Ferdinand Vermillard, directeur de Alpbus Fournier : « Globalement, nos opérateurs, volontaires et enthousiastes, ont très vite pris en main les manœuvres de ce véhicule électrique bourré de technologie ainsi que l’exercice de supervision en mode autonome. » S’ils estiment cette première expérimentation suffisante pour envisager un service plus commercial, ils jugeaient toutefois la vitesse de la navette trop faible en mode expérimental.

Même écho de la part des utilisateurs : très favorables à l’arrivée des véhicules autonomes dans un parc mal desservi par les transports urbains, ils souhaitent, eux aussi, une navette plus rapide.

Deuxième phase : c’est parti !

Fort de ces enseignements, la navette echosmile est entrée dans la deuxième phase de son expérimentation in situ et in vivo le 19 avril dans une version perfectionnée : capteurs supplémentaires pour affiner le comportement de la navette, vitesse plus importante, freinages moins intempestifs, et ajouts de deux arrêts supplémentaires au sud du parc. « En tant que fournisseur de service de transport, et malgré la crise du Covid, nous avons été capables de servir de véritables cas d’usage tout en proposant le meilleur des technologies offertes par nos partenaires et fournisseurs, se réjouit Patrick Vautier, directeur marketing et innovation de RATP Dev. C’est avec cette approche que nous abordons la deuxième étape de cette expérimentation grandeur nature de mobilité autonome et à la demande. »

« Nous sommes absolument ravis de contribuer à ce projet, ajoute Ferdinand Vermillard. C’est une nouvelle compétence, rare sur le marché – qui vient compléter et enrichir l’expertise d’Alpbus et qui nous permet vraiment de prendre une longueur d’avance sur la concurrence, en offrant aux voyageurs un service qui va vraiment simplifier leur quotidien. »
 
La phase 1 d’expérimentation d’echosmile, c’est :

1 000 kilomètres parcourus
7 arrêts desservis
5 conducteurs de notre filiale AlpBus formés
87 % des personnes interrogées pensent que l’arrivée d’une navette autonome à la demande à Archparc est un élément positif